
Que l'espace est profond ! que le coeur est puissant !
Charles Baudelaire (Les fleurs du mal.)
La forteresse de Fenestrelle est la plus vaste forteresse d’Europe avec 1 300 000 m2, construite de 1728 à 1850. Située entre 1 800 et 2 435 m d’altitude, elle bloque sur 3 km de large la vallée de Fenestrelle (le val Chisone) acquise en 1713 par le royaume de Piémont-Sardaigne.
Fenestrelle est cédée par la France au Piémont par le traité d'Utrecht (1713). La vallée n’est alors fortifiée que par le fort Mutin, datant du XVIIe siècle, et jugé bon pour la démolition par Vauban en 1701[1].
Pour défendre sa nouvelle acquisition, Victor-Amédée II confie la construction d’un fort à Ignazzio Bertola, fait comte d’Exilles pour la construction du fort d'Exilles. Il construit le fort Delle Valli, à 1 800 m. Trois autres fort sont ajoutés en cent vingt ans : le fort Charles-Albert au point le plus bas, le fort San Carlo, et le fort de Tre Denti. Les travaux s’achèvent en 1850 par le démantèlement du fort Mutin.
Ces forts sont reliés sur une longueur de 3 km par des murailles et un long
couloir abritant un escalier de 4 000 marches.
Essentiellement dissuasive, la forteresse de Fenestrelle n’a jamais eu à soutenir de siège. Elle servit de prison politique sous le Consulat pour y retenir notamment le cardinal Pacca et Joseph de Maistre. La prison accueille ensuite des prisonniers politiques piémontais, des soldats pontificaux et napolitains.
La forteresse est ensuite convertie en dépôt d’artillerie (années 1920), puis le fort Charles Albert dynamité par les partisans en 1943. Abandonnée, la forteresse a vu se dégrader considérablement le palais du gouverneur, le palais des officiers, l’église et la prison.
Elle est actuellement en cours de restauration grâce, au départ, à la volonté de l’ensemble des habitants de la commune, relayée et soutenue par des institutions. (Wikipédia)
"De pur style roman, ce pont avec une arche unique de 43 mètres s'élève à plus de 18 mètres. Construit entre 1341 et 1409 selon les plans des frères pontifes (des religieux), le pont fut inauguré l'année de son achèvement par l'évêque de Vaison.
Classé monument historique depuis 1964, c'est le second pont de France (après celui de Ceret) de qualité aussi pure."
"Le château de Grignan, dont l'origine remonte au XIIe siècle, est construit sur un piton rocheux dominant Grignan, ce qui lui permet d'être visible de loin. Il fut transformé en forteresse dès le XIIIe siècle par la famille des Adhémar.
Reconstruit au XVIe siècle, François Ier vint le visiter en novembre 1533. C'est au XVIIe siècle, après le mariage le 27 janvier 1669 de François de Castellane-Adhémar de Monteil, seigneur du lieu et de Marguerite de Sévigné, que le château devint le rendez-vous d’une société d’élite. Dans ses salons, la comtesse de Grignan, entourée de prélats, d’écrivains et de courtisans, paraissait en « vice-Reine de Provence » comme l’ont appelée certains auteurs. Outre les lettres immortelles adressées à sa fille, la marquise de Sévigné venait rehausser de tout l’éclat de son esprit les réunions fastueuses dont l’écho se répercutait jusqu’à Paris. Grignan méritait bien alors le nom qu’on lui donnait de Versailles du Midi.
Mme de Sévigné étant, depuis Paris, séparée de sa fille, elle entama sa fameuse correspondance, et se rendit à Grignan trois fois pour de longs séjours et y mourut.
Ce serait du château, dont elle aimait "les vues triomphantes" de son immense terrasse, qu'elle écrivit à Jean Racine le fameux "Ici, nos nuits sont plus belles que vos jours"..."