4.8.06

Karine


Le 25 juillet, j’envoyais des Encouragements à ma fille aînée .

Aujourd’hui, c’est à sa sœur cadette que je voudrais en envoyer , elle qui a une Intervillite placentaire récidivante dont j’ai parlé le 13 avril dernier.

Pour qu’elle arrive à transcender cette souffrance enfouie tout au fond d’elle, tel qu’en témoigne ce regard triste.
Elle qui a une nièce de un an et dont tous les cousins ont des bébés.
Elle qui, refuse d’assister aux réunions de famille pour ne pas voir ceux de sa génération avec leur progéniture.
Elle qui se culpabilise de ne pouvoir amener une grossesse à terme, dont toutes les réflexions qu’elle peut entendre à propos d’enfants lui sont comme un couteau dans la plaie.
Elle qui pourtant, et tant mieux, travaille toute l’année avec des enfants en maternelle.
Elle qui voudrait crier sa souffrance à la terre entière.
Elle qui pense sans arrêt à ce manque qui lui pèse tous les jours un peu plus.
Elle qui cache souvent derrière son beau sourire tous ses tourments jusqu’au jour où n’en pouvant plus elle verse son trop-plein de larmes…
Comme je voudrais que tu retrouves ton insouciance d’enfant et le beau sourire avec lequel tu me disais : je veux vivre, je veux vivre !

7 commentaires:

Brigetoun a dit…

elle est belle - et bien sur on la comprend, même les mères certainement, et les autres plus intimement

Anonyme a dit…

Karine,
Je comprends ta souffrance.
Crois moi ! oui "la vie est belle" !
Si tu veux parler pas de souci.
Demande mon mail à Maman.
Je t'embrasse ainsi que Tanette,
OLIVIER
Et en plus tu es charmante ! :)

Anonyme a dit…

Ellébèlemakarine n'est-ce pas?
Tant pis pour toi Tanette; puisque tu abordes le sujet, mon commentaire ne sera pas d'humeur joyeuse cette fois-ci. Mais, ne fuyez pas pour autant, je n'ai pas l'intention de faire larmoyer tout le monde. Comme l'a dit Tanette, nous avons pris l'habitude de nous cacher derrière des sourires parce que c'est notre problème et que vous avez les vôtres, parce qu'on ne peut pas vivre qu'avec ça au risque d'oublier le Monde, parce que se plaindre sans arrêt ça empêche d'avancer, parce que ça ne fait pas de nous le centre du monde, parce que nous avons décidé de vivre.
Non, ce n'est pas du courage pour moi, parce que chacun à son echelle à cette force qui nous dit d'avancer mais on ne choisit pas toujours les bonnes solutions. Vous êtes aussi courageux que nous mais vous n'avez peut être pas encore eu l'occasion de mettre en avant ce courage et tant mieux.
Aujourd'hui , nous avons une occasion de nous exprimer sur ce sujet. Cela nous est toujours pénible et douloureux mais nécessaire. Je ne me souviens pas avoir refusé d'aborder le problème. On en a gros sur la patate, les larmes montent et coulent presque à chaque fois. Mais je le redis, c'est nécessaire. Eviter le sujet, c'est éviter le problème. Essayer d'éviter un éléphant dans un couloir; à l'oublier, il finit par vous oublier lui-même puis il vous marche sur la tronche sans vous demander pardon. Enfin, aborder le sujet, c'est nous comprendre, et dans le fond, c'est tout ce qu'on demande, même si c'est difficile. Comme on dit, il faut le vivre pour le sentir. Même moi, j'ai parfois du mal à comprendre totalement ma Karine (que j'aime énormément, je ne pense pas l'avoir dit...).Même nous, nous n'abordons pas forcément le sujet au moment. Je repense à cette soirée dans les Landes, où mis devant le fait accompli, nous nous sommes retrouvés nez à nez sans pouvoir reculer devant un bébé qui avait l'âge que devait avoir notre Lilas. Ma Karine a gardé le sourire et s'est même précipitée sur la petite pour jouer avec elle. Comment ne pas faire la comparaison entre cette petite Louna et notre petite Lilas partie un an auparavent à cette époque. Mais je voyais ma Karine près de cette enfant en train de rire et jouer. Je ne lui en avais pas reparlé par la suite et pourtant, c'était un mal nécessaire.
Bon j'arrête, on déteste les gens qui ne vivent que pour se plaindre, vous savez, ce genre de personnes que quand vous leur dites: "bonjour", ils vous racontent leur vie que vous en avez rien à foutre, et qu'au bout d'une heure ils vous demandent: "et vous ça va?" et que vous vous sentez obliger de répondre: "ben oui..." leur ouvrant une heure supplémentaire de pleurniche. Ah ouais, vous en connaissez? Bon, je veux pas faire comme eux.
En bref, faites le premier pas, nous serons ouverts. Et faites-le avec ceux qui vous entourent qui ont aussi leur soucis qui ont besoin de compréhension. Pas de conseil, de compréhension! Parce que quand on se comprend, c'est qu'un véritable échange s'est instauré.

Anonyme a dit…

Merci à tous pour vos encouragements, ça fait chaud au coeur! Merci beaucoup à toi maman car le fait que tu en parles montre que tu ne nous oublies pas, que tu nous acceptes avec notre malheur, que tu prends tout le paquet; Pour moi, cela veut dire tout simplement que tu me prends en considération et pour ça je ne te remercierai jamais assez!! Je remercie également mon mari chéri qui a tout compris et qui souffre autant que moi. Je crois que si je ne vous avez pas toi, tanette, M tanette et toi ilébomonfilou, je ne sais pas où je serai à l'heure qu'il est!!! A mon tour de vous envoyer mes encouragements pour être toujours là quand j'en ai besoin!!!

Anonyme a dit…

Nous aimons bien Karine et Philippe.Ils sont charmants.On voudrait bien les aider,mais que faire?
Dans tous les cas,il ne faut jamais désespérer.
Qu'ils soient assurés de notre sympathie.

Anonyme a dit…

Karine la vie est belle, et tu es une belle personne.
Je me permets de t'embrasser.

Anonyme a dit…

Je suis trés touchée par cet article tu t'en doute. je n'ai pas le même problème, mais je sais ce que c'est de devoir passer des soirées avec des amis ou de la famille et leur "progéniture" toujours si "parfaite".... c'est dur. En tout cas elle est trés charmante. Et pourquoi pas un jour penser à une adoption ?