Lorsque notre seconde fille et son mari ont perdu Coline, au bout de 6 mois de grossesse, il y a deux ans et demi, notre aînée a composé le texte qui suit, au cours d'un atelier d'écriture où elle devait écrire avec une majorité de "r" :
"L'air, l'art de vivre
Tu ne connaîtras pas l'air"
Tu ne connaîtras pas l'air encore
Je ne verrai pas tes yeux, ton coeur
Je répète au revoir à ton âme verte
Et bon entraînement dans l'astral.
Tu as l'art de vivre
Et ton être se débat dans le ventre.
Tristes,
ils sont,
Les parents partagés dans leur amour.
Pourquoi ?
Fausse alerte.
Nous prierons, martèlerons, penserons à Toi,
A tes cris muets.
Sors,
Ne meurs pas.
Je m'égare sur la route de la tristesse
Peur
Mais, prière rare deviendra art de vivre.
Soeur,
N'aie pas peur, tu as tort
Ton heure, ton âme soeur
Viendront et te guideront vers le bonheur.
Se livrer à l'air,
Sentir le paysage sourd crier lui aussi à l'injustice,
Au vacarme de la rue.
Tu oublieras, pour nous consoler :
Soupirs, larmes, cris, lueur, lumière
Bon voyage dans les astres
Etoile tu brilleras au firmament de nos coeurs.
Se livrer à d'autres êtres
Pour savoir rire et aimer,
Pour sûr,
Encore plus fort,
Même si
"L'amour est mort
Il n'y a pas d'amour heureux."
Valérie
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5 commentaires:
très très émouvant... j'en ai les larmes aux yeux !
Très triste surtout, trop peu être. Je lui souhaite de rencontrer cet impossible amour qui lui insufflera le rêve du merveilleux qu'elle ne ressentait pas.
Magnifique
D'autant plus touché que je suis le papa de Coline. je sais que Google anonce le blog de Tanette quand on lui demande des recherches sur l'intervillite placentaire.
Nous sommes prêt mon épouse et moi-même à soutenir toute personne touchée par cette maladie.
magnifique. première visite ici et émue je suis... je reviendrai
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