Canal du Midi (1)

Ce fut un dépaysement complet, je me suis vidé la tête ! Il est très agréable de se laisser glisser au fil de l’eau au milieu d’une haie de platanes et de chênes avec pour compagnons de voyage : colverts, hérons, pigeons, mouettes, et même des oies…, goûter au calme et à la sérénité qui se dégagent de ces lieux très peu fréquentés à cette période de l’année.
MAIS j’avais cru partir pour me reposer, c’est-à-dire, transat sur l’avant du bateau, caméra au poing et doigts de pieds en éventail….hé hé, hé bien non ! pas du tout. J’ai été nommée d’office Chef moussaillon par Capitaine et j’ai dû mettre la main à la pâte, pour passer les écluses, croyez-moi : c’est sportif !
Pour les premières, pas de problème, les éclusiers (nous voyant tellement gauches) nous prêtaient main-forte, ensuite, nous avons dû nous débrouiller tout seuls, comme des grands ! J’avais trouvé la technique : j’enroulais l’amarre que j’accrochais à mon poignet, la difficulté consistait à saisir l’échelle collée au mur pendant que le bateau bougeait sous mes pieds, et à grimper tout en haut pour arrimer l’amarre avant au premier plot, ensuite je devais attraper l’amarre arrière lancée par Capitaine, l’arrimer, lui relancer le bout de celle avant et me mettre en position de tendre l’amarre arrière au fur et à mesure que l’eau et le bateau remontait. (J’ai pris beaucoup de photos et de films, mais vous ne me verrez pas monter à l’échelle, à ce moment précis, nos 4 mains étaient trop occupées par les manœuvres. Après avoir fait cette gymnastique 7 fois dans la journée, le soir je n’avais pas besoin de berceuse et curieusement, pas d’insomnie. Le retour a été plus cool, il est plus facile de « descendre » une écluse que de la remonter.
Le soleil a un peu manqué au rendez-vous (sauf le premier jour) mais à part deux grosses averses lors d’un passage d’écluse, nous n’avons pas trop à nous plaindre. C’est une expérience intéressante, à renouveler !